Eléments historiques

La naissance d’un pèlerinage :

Selon la légende, au début du 9ème siècle est découvert en Galice le tombeau de Saint Jacques le Majeur. Cette découverte est à l’origine de l’un des plus grands pèlerinages de la chrétienté après Jérusalem et Rome. A partir du 11ème siècle celui-ci va connaître un essor sans précédent. Des milliers de pèlerins venant de toute l’Europe vont affluer vers Compostelle et, dès le 12ème siècle, apparaît le premier Guide du Pèlerin rédigé par le moine Aimery PICAULT, un ouvrage précurseur de nos guides touristiques actuels.

 

Les itinéraires vers Compostelle :

La France est traversée par 4 grandes voies principales, celles de Tours, Vézelay, Le Puy en Velay et Toulouse qui se rejoignent à Puenta la Reina, en Espagne, pour n’en former qu’une seule.

 

Lieu de rassemblement des jacquets, venus de Belgique, des Ardennes, de Lorraine ou de Champagne, la voie de Vézelay, après avoir traversé Nevers ou Bourges, rejoint Eguzon, puis pénètre en Limousin par Crozant en direction de La Souterraine et Bénévent l’Abbaye. Elle est aussi connue comme la via lemovicencis.

 

Une reconnaissance universelle :

En 1987, considérant que le chemin de Saint Jacques est un moyen de valorisation de la mémoire, de l’histoire et du patrimoine, le Conseil de l’Europe le déclare "Premier Itinéraire Culturel Européen" puis "Grand itinéraire Culturel du Conseil de l’Europe" en 2004 ; un itinéraire de  civilisation choisi en sa qualité de patrimoine unique et exceptionnel, berceau de l’Europe. En 1998, l'UNESCO inscrit « Les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France » sur la Liste du Patrimoine Mondial de l’Humanité.


Véritable héritage culturel, ce chemin est entretenu et balisé par les Amis de Saint Jacques ou la Fédération Française de Randonnée.

 

Entre pèlerinage et itinérance...

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Des « cheminants » de plus en plus nombreux :

Si l’itinéraire est emprunté depuis le Moyen-âge par de nombreux pèlerins allant à la rencontre du mystère divin, il est devenu aujourd’hui un chemin de randonnée célèbre, foulé par des marcheurs dont la motivation ne se limite plus à la seule quête religieuse, et dont le nombre s’est fortement accru ces dernières années.

 

A chacun son chemin :

Aujourd’hui, les itinérants vont à pied, à cheval, ou à vélo. Si certains s’apparentent plus à des touristes avides de randonnée qu’à de véritables pèlerins, qu'importe : le chemin de Saint Jacques de Compostelle demeure une aventure qui se décline selon différentes approches : historique, religieuse, sportive, touristique, culturelle, et qui fait de plus en plus d'adeptes.

 

Le GR 654...

Une approche rando des chemins de Compostelle

Parmi tous les itinéraires qui mènent à Saint Jacques de Compostelle, la Fédération Française de Randonnée Pédestre s'est attachée à tracer un parcours reprenant au mieux les chemins de pays existants, pour lui conférer un  caractère spécifique "rando". Plus tordu, plus difficile à certains endroits que  les autres itinéraires jacquaires avoisinants, le GR a aussi de beaux atouts à faire valoir : un cheminement au plus près de la nature, un dévoilement magique de certains lieux qui concourent à son charme. Bien balisé et entretenu, préférant parfois (souvent) le petit détour à l'approche directe, le GR 654, a fait l'objet d'une première publication en 2004. C'est l'itinéraire repris en grande partie pour la Pérégrine Jacquaire.

... et le tracé de la Pérégrine Jacquaire

A certains endroits, malgré tout, le GR emprunte à ce jour trop de route. Pour remédier à cet inconvénient, la Pérégrine Jacquaire sort de l'itinéraire rouge et blanc pour suivre sa propre voie et contourner les longues portions goudronnées. Cette alternative, appréciée par les participants, amène à emprunter des voies et chemins relevant du domaine privé, dont nous aurons obtenu l'autorisation de passage.